Une étude pour évaluer l’impact de la prévention sur l’exposition des femmes enceintes aux perturbateurs endocriniens

femme-enceinte-perturbateurs-endocriniens

Le programme « Ma Maison Mon Environnement Santé » va faire l’objet d’une étude scientifique réalisée par le Centre d’Investigation Clinique du Centre Hospitalo-Universitaire de Poitiers. L’objectif est d’évaluer l’impact de la prévention sur l’exposition des femmes enceintes aux perturbateurs endocriniens.

De la prévention pour limiter les perturbateurs endocriniens

Ce projet vise à évaluer l’efficacité d’un programme de prévention auprès de femmes enceintes afin de faire évoluer leur perception du risque et de diminuer leur exposition aux perturbateurs endocriniens par un changement de comportements.

Une équipe de recherche en santé environnementale de la faculté de Médecine et de Pharmacie de Poitiers travaille sur l’exposition aux perturbateurs endocriniens et les moyens de s’en protéger.

Les perturbateurs endocriniens (PE) sont des molécules chimiques de l’environnement interférant avec le fonctionnement des hormones de notre organisme. Ils sont présents dans de nombreux produits de consommation courante : contenants alimentaires, ameublement, matériaux de décoration, cosmétiques, etc. Une exposition pendant la grossesse aux PE pourrait être mise en cause dans l’apparition de problèmes de santé, dont les maladies chroniques, voire les cancers hormono-dépendants.

Aujourd’hui, il n’y a pas de consensus scientifique sur les effets des PE sur notre santé. Cependant les résultats d’études faites sur l’animal appellent aux principes de précaution pour l’Homme et incitent à poursuivre la recherche et développer des actions de prévention, en direction de femmes enceintes notamment. La sensibilisation des femmes enceintes passe par un changement de leur perception du risque ; modifier cette perception concourra à diminuer l’exposition aux PE.

200 femmes enceintes sollicitées

Cette étude baptisée PREVED (Pregnancy, Prevention, Endocrine Disruptor), sera menée auprès de plus de 200 femmes enceintes de la Vienne (agglomération de Poitiers) entre mars 2017 et juin 2018. Après être incluses dans l’étude, un tirage au sort les répartira dans trois groupes : les femmes du premier groupe recevront uniquement une brochure d’information sur les Perturbateurs Endocriniens, les femmes des 2 autres groupes seront invitées à participer au programme de prévention « Ma Maison, Mon Environnement Santé », dans 2 lieux différents : un lieu neutre et un lieu contextualisé qu’est le logement pédagogique en santé-environnement sur Poitiers. Afin d’évaluer le programme, les chercheurs mesureront la perception du risque et l’exposition aux PE par la passation d’un questionnaire et par le dosage de 2 perturbateurs endocriniens dans les urines et le lait maternel.

Pour les femmes enceintes, cette étude permettra de prendre en compte leurs interrogations et de les aider à adopter des comportements favorables pour leur santé et celle de leur nouveau-né. D’un point de vue de santé publique, cette action contribuera à limiter le développement des maladies chroniques dont l’origine intra-utérine est avancée.