La 2ᵉ édition du baromètre dresse un bilan sur les grands sujets de préoccupation des Français et leur évolution depuis 2020 : l'accès aux soins, la santé environnementale et l'action sociale. Il permet de suivre les évolutions depuis la première édition et met également en évidence les initiatives des mutualistes et des municipalités.
Fin 2023, la Mutualité Française et l’Association des Maires de France et des présidents d’intercommunalités (AMF) ont publié leur deuxième édition du baromètre santé-social. En matière de santé et d’action sociale, la Nouvelle-Aquitaine présente des atouts, mais aussi des fragilités. Explications.
Médecins généralistes : une situation très contrastée
En janvier 2023, la France recensait un peu moins de 147 médecins généralistes pour 100 000 habitants. Mais d’un territoire à l’autre, la situation diffère. Ainsi, en Nouvelle-Aquitaine, 6 départements sont dans une situation très nettement plus favorable. En haut du classement, les Pyrénées-Atlantiques disposent de 206 médecins pour 100 000 habitants. Par contre, tout en bas, les Deux-Sèvres n’en comptent que 124, le Lot-et-Garonne, 125 et la Creuse, 128.
On retrouve la même disparité territoriale concernant l’évolution du nombre de généralistes entre janvier 2020 et 2023. Ainsi, alors que la France enregistre une baisse de 3%, 5 départements néo-aquitains voient leurs effectifs chuter plus fortement. C’est le cas de la Creuse. Déjà mal lotie, elle perd 11% de ses effectifs en 3 ans. A contrario, dans 4 départements, la situation s’améliore. Dans une situation déjà enviable en 2020, le département des Landes enregistre l’augmentation record du nombre de généralistes : +7%.
Permanence des soins non programmés : des généralistes exemplaires
C’est un fait, les généralistes néo-aquitains sont particulièrement volontaires pour assurer la permanence des soins non programmés en dehors des heures d’ouverture des cabinets. En effet, en 2022, la France comptait, en moyenne, 39% de médecins volontaires. En Nouvelle-Aquitaine, 11 départements affichent un taux de volontariat nettement supérieur. Sans doute en lien avec la pénurie de professionnels de santé sur son territoire, la Creuse détient le record : 77% de généralistes volontaires. Seule la Charente-Maritime se distingue avec seulement 33%. Elle présente, toutefois, une forte densité médicale.
Par ailleurs, depuis 2020, la France enregistre un recul du volontariat. C’est également le cas en Nouvelle-Aquitaine. Toutefois, 3 départements se distinguent, au contraire, par une augmentation : la Haute-Vienne (+8 points), la Creuse (+3) et la Corrèze (+2).
Qualité de l’eau : situation préoccupante dans quelques départements
En France, la qualité de l’eau est globalement bonne. C’est aussi le cas dans la plupart des départements de Nouvelle-Aquitaine. En effet, dans 7 d’entre eux, le pourcentage de population ayant accès à une eau ne dépassant pas le seuil de pesticides autorisé en 2021, est nettement supérieur à celui de la moyenne nationale (84%). Les habitants des Pyrénées-Atlantiques s’avèrent particulièrement privilégiés (99,9%). À l’inverse, suite à une très forte dégradation de la qualité de l’eau depuis 2018, seules 66% de la population du Lot-et-Garonne et 67% en Vienne ont accès à une eau de qualité. À noter également : même si la part de la population alimentée en eau de qualité reste faible (74%), la situation s’est clairement améliorée depuis 2018 en Charente (+ 38 points).
Accueil des jeunes enfants : les Néo-Aquitains chanceux
Tous modes de garde confondus, la France comptait environ 1,3 million de places pour accueillir les enfants de moins de 3 ans en 2020, soit environ 59 places pour 100 enfants de cet âge. Globalement, dans 9 départements de Nouvelle-Aquitaine, la situation est beaucoup plus confortable pour les jeunes parents. Mais c’est dans les départements de la Charente-Maritime et des Deux-Sèvres qu’il est le plus facile de faire garder son bout de chou : 71 places pour 100 enfants. C’est en Creuse que le nombre de places est le plus faible (57,5 places).
Accueil des 75 ans et plus : une offre plus importante que la moyenne nationale
En France, la population très âgée augmente, mais pas le nombre de places pour les accueillir dans des structures dédiées. Ainsi, fin 2021, toutes structures confondues, la France comptabilisait un peu moins de 115 places d’accueil pour 1 000 personnes âgées de 75 ans (contre 124 en 2018). De son côté, la Nouvelle-Aquitaine fait plutôt figure de bonne élève. En effet, 7 départements disposent d’une offre plus importante que la moyenne nationale. Avec près de 162 places, le département de la Creuse est clairement en tête. À l’inverse, on ne compte que 96 places disponibles dans les Landes et un peu moins de 100 dans les Pyrénées-Atlantiques.
Aidants : situation contrastée
En 2021, en France, 17% des personnes âgées de 60 ans et plus ont déclaré recevoir une aide de leur entourage du fait de leur âge avancé, d’un problème de santé ou, encore, d’un handicap. En Nouvelle-Aquitaine, la situation varie significativement d’un département à l’autre. Dans 6 départements, les seniors sont plus nombreux à bénéficier du soutien d’un proche. C’est en Haute-Vienne que les seniors sont les plus aidés : près de 20% d’entre eux. A contrario, ils sont un peu moins de 13% dans les Deux-Sèvres.
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