Le 10 novembre dernier, la radio RCF Charente a interviewé un militant et entrepreneur bien connu du mouvement mutualiste en Nouvelle-Aquitaine : Yves Quentin.
Tous les ans, en novembre, l’économie sociale et solidaire (ESS) est mise à l’honneur. Pour en parler, RCF Charente a invité Yves Quentin, militant mutualiste aux multiples casquettes, à participer à l’émission «26 minutes éco ». Ce dernier revient sur son parcours en Mutualité et sur les structures et valeurs de l’ESS.
Un mutualiste aguerri et touche-à-tout
Instituteur de formation, Yves Quentin débute sa carrière mutualiste à la MGEN. Il rejoint ensuite la Mutualité Française Charente dont il assurera la présidence pendant 14 ans, et devient également Président du Centre Clinical de Soyaux. En parallèle, il siège au conseil d’administration de la Mutualité Française Poitou-Charentes où il s’investit notamment en faveur du conventionnement hospitalier mutualiste. A ce titre, il va largement contribuer à la restructuration du secteur hospitalier en Charente pour favoriser l’accès aux soins : « C’était extraordinaire, on a vraiment créer de l’accès aux soins pour nos adhérents, qui pouvaient se faire soigner dans une clinique privée, sans reste à charge ou des restes à charge très minimes ».
En septembre dernier, Yves Quentin quitte la présidence de la Mutualité Française Charente et du Centre Clinical, pour se concentrer uniquement à sa mutuelle d’origine.
L’ESS : une alternative économique centrée sur l’humain
Réalisée à l’occasion de Mois de l’ESS, cette interview apporte également un éclairage sur les spécificités de l’économie sociale et solidaire ainsi que sur les « vraies » mutuelles : « nous ne sommes pas des entreprises comme les autres, mais comme les autres, nous sommes une entreprise » explique Yves Quentin en citant Thierry Beaudet, Président national de la Mutualité Française. Les principes de l’ESS reposent sur des valeurs essentielles : « on place la personne au cœur de l’économie et non pas au service d’une économie, des solidarités humaines plutôt que des finalités capitalistiques, une économie partagée plutôt que privatisée (…) des pratiques coopératives plutôt que concurrentielles ».
Pilier historique de l’ESS, les mutuelles et l’ensemble des établissements mutualistes ne rémunèrent pas d’actionnaires. Tous réinvestissent leurs bénéfices pour développer de nouveaux services ou proposer des actions de prévention destinées à aider chacun à prendre soin de sa santé. Comme le souligne Yves Quentin : « Le modèle mutualiste et le modèle de l’économie sociale plus largement, proposent une alternative au modèle consumériste, au modèle exclusif de rétribution du capital qu’on nous impose au plan international ».