Michel Pionner, responsable du Pôle Promotion Santé de la Mutualité Française Nouvelle-Aquitaine, aux côtés de Charlie Nézondet et Anaïs Trottin, devant la poster "Bouge tes baskets", lors du colloque scientifique francophone de l'Institut National du Cancer (INCA) fin 2023.
La Mutualité Française Nouvelle-Aquitaine s’engage dans une démarche de communication scientifique en promotion de la santé. Michel Pionnier, responsable du Pôle Promotion Santé, nous en dit plus.
Pourquoi s’engager dans une telle démarche ?
Aujourd’hui, la santé publique est requestionnée en profondeur, que ce soit dans ses pratiques, dans sa place au sein de notre système de santé ou encore dans ses effets. Il faut à la fois développer une culture de santé publique, faire en sorte que chaque citoyen améliore la maîtrise de sa santé, mais aussi s’assurer scientifiquement que les actions engagées sont efficaces et se traduisent par des résultats probants. Les projets en prévention et promotion de la santé sont donc au centre des regards. Et la communication scientifique reste un passage obligé pour tous les acteurs engagés en santé.
Qu’apporte cette scientifisation dans vos pratiques ?
Elle nous pousse à requestionner la construction même de nos projets dans une optique de qualité. Elle nous contraint à présenter les objectifs, les méthodes et les résultats des projets en promotion de la santé, de manière claire et transparente, en respectant les règles scientifiques en vigueur. Cet exercice permet aussi de soumettre le fruit de nos travaux au regard de nos pairs et de partager avec eux nos pratiques. En cela, la communication scientifique joue un rôle essentiel dans la promotion des connaissances ainsi que dans la prise de décisions.
Quelles ont été vos récentes contributions ?
L’engagement de la Mutualité Française Nouvelle-Aquitaine dans le domaine de la communication scientifique est récent. Mais en 2023, nous avons répondu à plusieurs appels à communication. Et fin 2023, nous avons été retenus pour une communication orale lors du congrès de la Société Française de Santé Publique (SFSP). La thématique était la santé en milieu scolaire. Nous y avons présenté notre programme « Changez d’air ». En novembre, nous avons réitéré le même exercice à l’occasion du colloque scientifique francophone de l’Institut National du Cancer (Inca). Nous avons également réalisé un poster scientifique sur le programme « Bouge tes baskets ».
De nouvelles perspectives ?
Nous avons aussi rédigé plusieurs articles scientifiques. L’un d’entre eux, réalisé en partenariat avec le Pôle Culture Santé Nouvelle-Aquitaine, porte sur le programme « P’Art à chute ». Il devrait paraître dans la revue française des affaires sociales (RFAS) en juillet prochain. Par ailleurs, nous attendons encore d’autres réponses sur des parutions possibles. C’est le cas pour notre programme expérimental « Pas d’âge pour bouger », destiné à promouvoir l’activité physique des seniors en situation de grande précarité. Je pense que nos efforts ne vont pas s’arrêter là. Parce que, selon moi, c’est un véritable enjeu pour la santé publique. Et aussi, parce qu’on y prend goût.