Bouge Avec Ta Mission Locale est un programme de prévention pour les jeunes en insertion professionnelle. L'objectif est de les inciter à être plus actifs au quotidien, pour préserver leur santé.
« Bouge avec Ta Mission Locale » est un tout nouveau programme dédié à l’activité physique. Son ambition : lutter contre la sédentarité des jeunes et les inciter à bouger plus. Zoé Dick-Bueno répond à nos questions.
La Mutualité Française Nouvelle-Aquitaine lance cet été, son nouveau programme de prévention « Bouge avec Ta Mission Locale ». Rencontre et explications avec Zoé Dick-Bueno, responsable d’activité promotion santé, à l’origine du projet.
Pourquoi concevoir un programme d’activité physique pour les jeunes ?
Il est né d’un appel à projets lancé par la Région Nouvelle-Aquitaine. En effet, elle souhaitait développer des actions de prévention santé qui contribuent au bien-être physique et psychologique des jeunes et demandeurs d’emploi. Nous y avons répondu en partenariat avec l’Association Régionale des Missions Locales (ARML). L’idée était de former et d’accompagner les missions locales pour qu’elles intègrent, systématiquement et facilement, l’activité physique dans leur offre santé. En effet, les jeunes qu’elles suivent, cumulent bien souvent l’absence d’activité physique et un comportement sédentaire.
Pour quelles raisons travaillez-vous avec les missions locales ?
Nous travaillons avec l’ARML depuis de nombreuses années. Les 43 missions locales de la région jouent en effet un rôle important dans la réduction des inégalités sociales de santé. En plus d’accompagner les jeunes sur l’aspect professionnel, elles sont aussi là pour travailler sur les difficultés périphériques qu’ils peuvent rencontrer, comme le logement ou la santé. Nos dernières collaborations portaient, par exemple, sur la santé environnementale et sur l’accès aux soins. À chaque fois, le principe est le même : inciter les jeunes à devenir responsables et acteurs de leur santé. Et c’est pour cette raison que l’ARML fait appel à la Mutualité Française Nouvelle-Aquitaine. Nous venons renforcer l’autonomie des missions locales dans le domaine de la santé. Ce sont des projets souvent expérimentaux qui se déploient sur 3 à 5 ans.
En quoi consiste leur accompagnement ? Comment sont-elles formées à la lutte contre la sédentarité ?
Le programme se décline, en fait, en deux parties : un temps de formation pour les conseillers et référents santé des missions locales, et un temps de bilan de forme et atelier avec les jeunes. Les conseillers et référents santé suivent donc d’abord une journée d’acculturation en distanciel. On travaille sur les notions d’activité physique et de sédentarité. Ensuite, lors d’une seconde demi-journée, ils sont formés aux outils d’animation qui ont été spécialement conçus pour le programme. Par exemple, des jeux de questions-réponses questionnent les idées reçues sur l’activité physique et l’alimentation.
Une fois sensibilisées, ce sont les missions locales qui organisent les ateliers d’activité physique ?
C’est la deuxième partie du programme. À la fin de la formation, les conseillers et référents santé disposent d’un guide méthodologique. Il reprend tout ce qui a été vu ainsi que les outils d’animation. Mais, les missions locales qui souhaitent être accompagnées, peuvent en faire la demande auprès de l’ARML. Depuis 2023, douze ont été sélectionnées selon différents critères, comme les moyens humains ou les projets déjà en œuvre. Elles bénéficient d’une co-animation avec un de nos chargés de projets. Ce dernier coordonne la mise en place d’un bilan de forme pour évaluer la forme physique des jeunes ainsi que d’une course d’orientation à travers la ville.
Comment parvenir à faire bouger les jeunes ? Quelles sont les activités qui leur sont proposées ou les astuces pour les motiver ?
Pour faire bouger les jeunes, il est important de les rendre acteurs à part entière. Les différentes animations les amènent à se questionner, à échanger et à bouger ensemble tout au long de la journée. Par exemple, la course d’orientation leur permet de découvrir des lieux culturels et sportifs dans leur ville. On les fait également réfléchir, en groupe, sur l’activité physique et la sédentarité. L’idée est d’agir sur la santé globale, c’est-à-dire un bien-être qui est à la fois physique, social et mental, comme le définit l’Organisation Mondiale de la Santé.