Santé environnementale : une nouvelle recrue à la Mutualité Française Nouvelle-Aquitaine

Pouvez-vous nous parler de votre mission ? 

En fait, ma mission est celle que l’Agence Régionale de Santé (ARS) a confié à la Mutualité Française Nouvelle-Aquitaine. Dans le cadre de son projet régional de santé (PRS), l’ARS développe toute une stratégie en direction de la petite enfance. Cette stratégie répond à une ambition : celle de réduire les risques liés à l’exposition des femmes enceintes et des jeunes enfants aux substances nocives pour la santé. En ce qui me concerne, je suis chargée de déployer cette mission en direction d’un public particulier : les assistantes maternelles. D’autres opérateurs font de même, mais en direction des professionnels travaillant dans les crèches et aussi ceux des maternités.

Concrètement, quels sont vos objectifs ? 

J’ai trois objectifs. Le premier, c’est de coordonner les acteurs qui interviennent dans le champ de la santé environnementale et ceux en lien avec les assistantes maternelles. Je pense notamment aux services de Protection Maternelle et Infantile (PMI), à la Caisse d’Allocations Familiales (CAF), aux Contrats Locaux de Santé (CLS) engagés dans la santé environnementale. Ensuite, c’est de créer une communauté d’assistantes maternelles autour de la thématique de la santé environnementale. Enfin, c’est de leur proposer des outils et des actions en lien avec le sujet.

Qu’est-il prévu pour les assistantes maternelles ?

Avec mon collègue Julien Moratille, nous avons démarré un projet de lettre d’information. Nous venons aussi de réaliser l’enregistrement d’un premier podcast. Nous avons appelé ces deux rendez-vous « Petits pas verts » car l’objectif, c’est bien d’expliquer comment on peut, petit pas par petit pas, adopter des pratiques plus favorables à la santé des jeunes enfants. Les premiers numéros sont prévus pour mi-janvier. Ils comporteront de l’information, des témoignages… Dans le premier podcast, on donnera aussi une recette pour fabriquer du sable magique sans produits nocifs. Je l’ai personnellement testé avec mes enfants. C’est ultra-simple ! Cela les a occupés toute une après-midi. Moi, un peu plus si l’on inclut le temps de nettoyage (rires) ! Ensuite, en 2025, nous allons proposer cinq nouvelles représentations du spectacle-débat « Les Parents-Thèses ». Et nous organiserons aussi des ateliers pour sensibiliser davantage les assistantes maternelles au sujet et les aider à aller plus loin.

Qu’est-ce qui vous motive dans cette mission ? 

D’abord, c’est de créer une communauté d’assistantes maternelles. C’est un public qui n’est pas simple à mobiliser. En cela, c’est un vrai défi ! Ensuite, c’est d’aider à une prise de conscience, sans culpabiliser, sans juger. Les tout-petits, c’est un public vraiment vulnérable. Pour beaucoup de personnes, la santé environnementale, c’est « un truc d’écolos ». Or, c’est de la prévention en santé et c’est déterminant pour l’avenir de l’enfant. J’ai moi-même trois enfants. J’aurais aimé que l’on me parle de ces sujets, notamment durant ma grossesse. En santé environnementale, les alternatives pour prendre soin des tout-petits, les bons gestes à adopter, sont souvent simples. C’est ce que je veux démontrer.