Pour encourager les fumeurs à écraser définitivement leur cigarette, la Mutualité Française Nouvelle-Aquitaine sensibilise le public dans les centres dentaires et Écouter Voir de Dordogne.
30 jours pour arrêter de fumer, c’est le défi lancé par le « Moi(s) sans tabac ». Cette campagne de prévention nationale encourage les fumeurs à arrêter, tous ensemble, au mois de novembre. En Dordogne, le mouvement mutualiste et des entreprises, s’engagent dans la prévention du tabagisme.
Une campagne de prévention qui mise sur l’élan collectif
Arrêter de fumer n’est pas chose aisée. De fait, bien que l’on sache pertinemment que la cigarette est nocive pour la santé, on compte encore, en 2022, 12 millions d’adeptes en France. Pour aider les fumeurs à arrêter et inciter les autres à ne pas commencer, il y a le « Moi(s) sans tabac ». Lancée pour la première fois en 2016 par le Ministère des Affaires sociales et de la Santé et Santé publique France, cette campagne de prévention est devenue incontournable en France. Chaque année, en novembre, elle mobilise de nombreux acteurs, à l’instar de la Mutualité Française.
Concrètement, le « Mois sans tabac » invite les fumeurs à arrêter, tous ensemble, pendant 30 jours. Pourquoi un mois ? Simplement, parce qu’au-delà de 28 jours, les chances d’arrêter de fumer de manière permanente, sont multipliées par 5. De plus, s’engager avec un collectif permet de bénéficier desoutiens et d’encouragements. Cela contribue également à entretenir la motivation sur la durée.
En octobre, on rejoint le mouvement…
Pendant le mois d’octobre, des actions sont déployées sur tout le territoire pour sensibiliser les fumeurs à l’arrêt du tabac et, surtout, pour les inciter à participer à l’opération « Moi(s) sans tabac ».
En Dordogne, le mouvement mutualiste se mobilise avec la CPAM 24 et le Service de Prévention et Santé au Travail – SPST 19-24. Ainsi, dans les centres dentaires mutualistes et les magasins Écouter Voir, une équipe, de jaune vêtue, interpelle fumeurs et non-fumeurs. Objectif : discuter et informer, sans culpabiliser ni juger. L’équipe invite chacun à se questionner sur sa consommation, son envie d’arrêter, ou au contraire ce qui freine son élan. Elle propose aussi de petits tests pour évaluer son niveau de dépendance au tabac ainsi que sa motivation à renoncer à fumer. Bien entendu, elle encourage chacun à relever le défi et rejoindre les 50 000 inscrits au « Moi(s) sans tabac ». Aux plus motivés, elle remet un kit d’aide à l’arrêt du tabac. Cela leur permet de bénéficier de conseils au quotidien, d’un e-coaching ou d’un suivi téléphonique avec un tabacologue.
…Et en novembre, on arrête ensemble, même en entreprise !
Les entreprises, aussi, ont leur rôle à jouer en matière de prévention. En effet, au-delà des méfaits évidents sur la santé, le tabagisme génère également des coûts non négligeables pour elles (perte de productivité, coûts médicaux, absentéisme). Selon une étude de l’Université de l’Ohio (2013), un fumeur « coûte » à son employeur environ 4 600€ de plus qu’un non-fumeur sur une année. C’est pourquoi, le « Moi(s) sans tabac » constitue une réelle opportunité d’améliorer la santé et le bien-être de ses collaborateurs.
Quatre employeurs périgordins ont franchi le paset accueillent, dans leurs locaux, des ateliers de sevrage, animés par l’équipe prévention de la Mutualité Française Nouvelle-Aquitaine et un infirmier tabacologue. Les salariés peuvent ainsi venir s’informer, échanger et, si besoin, bénéficier d’un soutien. Les séances offrent un accompagnement personnalisé, avec des conseils adaptés à chaque profil de fumeur pour les aider à surmonter plus facilement le sevrage tabagique. On essaie, par exemple, de trouver un dérivatif pour contourner la tentation de la pause cigarette. Ou l’on fait le point sur les différents traitements de substitution et médecines douces qui peuvent aider. L’objectif est d’aborder sereinement l’arrêt du tabac avec un spécialiste en tabacologie. Les fumeurs sont également encouragés à trouver de l’aide en dehors de leur milieu professionnel. Ils peuvent compter, bien sûr, sur le dispositif du « Moi(s) sans tabac » mais, aussi, sur les services de santé au travail, les centres de soins ou les professionnels de santé spécialisés en addictologie.
Les rencontres mutualistes du "Moi(s) sans tabac" en Dordogne :
Rencontres pour le grand public : 5 rendez-vous sont prévus dans les centres dentaires et Écouter Voir du département :