Après 60 ans, les tarifs des assureurs augmentent alors qu’ils ne progressent pas, voire diminuent, chez les mutuelles : c’est l’un des constats d’une étude de la Drees sur les méthodes de fixation des tarifs de leurs garanties par les complémentaires santé.
Si une écrasante majorité (85%) des souscripteurs d’un contrat santé auprès d’une compagnie d’assurance voit leur prime augmenter plus vite après 60 ans, ce n’est pas le cas pour les adhérents mutualistes. Au contraire : les prix des garanties pour les adhérents d’un même groupe d’âge ne subissent pas d’augmentation, voire même ils diminuent ! De fait, cette situation est l’une des illustrations du service social rendu des mutuelles.
Cette caractéristique concerne les contrats individuels, puisque les garanties collectives ne sont « pas autorisées à utiliser l’âge comme critère individuel de tarification », précise l’étude intitulée « Comment les organismes complémentaires fixent leurs tarifs », publiée par la direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques (Drees). Réalisée chaque année, elle vise à mieux connaître l’offre des complémentaires santé.
Des tarifs discriminants
Pour les contrats dont le coût évolue en fonction de l’âge, la Drees constate qu’à 75 ans, la prime est « plus élevée d’un tiers que celle des contrats plus favorables aux seniors ». En conséquence, et sans surprise, « 60% des plus de 60 ans sont couverts par un contrat individuel d’une mutuelle alors que seulement 18% sont couverts par un contrat individuel d’une société d’assurance », note la Drees. Autre explication à la moindre proportion d’adhérents de plus de 60 ans chez les assureurs : ils appliquent plus souvent une limite d’âge à la souscription, à partir de 69 ans.
Les contrats individuels concernent 58% des souscripteurs. Les mutuelles couvrent près de 70% d’entre eux, rappelle cet organisme.
Milène Leroy, FNMF.