Bien-être et qualité de vie au travail : la Mutualité Française Nouvelle-Aquitaine forme aux premiers secours en santé mentale

Moral des salariés : un constat alarmant

La crise sanitaire, le confinement, le télétravail auxquels s’ajoute maintenant l’éco-anxiété, n’ont fait qu’aggraver la souffrance au travail. Toutes les études le démontrent. Ainsi, en 2022, Allan et Harris interactive ont mené une enquête auprès de plus de 4 000 salariés du privé. Les résultats sont alarmants : 1 salarié sur 2 se déclare en détresse psychologique. 91% des actifs, tous métiers et âges confondus, estiment que les difficultés psychologiques sont de plus en plus répandues au travail. Comme principales causes, ils incriminent les conditions de travail, le manque de considération, une perte de sens dans leur métier.

Santé mentale : entre obligations et enjeux

C’est inscrit dans le Code du travail : les employeurs doivent préserver non seulement la santé physique de leurs salariés mais également leur santé mentale. Cela fait partie de leurs obligations. Pour cela, ils doivent prendre toutes les mesures nécessaires : mettre en place des actions de prévention, d’information ou de formation ou encore, adapter les organisations. De fait, le mal-être au travail a des répercussions. D’abord, sur la santé des salariés. Il peut notamment entrainer du stress, de la dépression, des insomnies… Il peut aussi conduire au suicide. Par ailleurs, le mal-être a un coût pour la société. De fait, la santé mentale est le premier poste de dépenses de l’Assurance maladie. Ainsi, 22% des longs arrêts pour maladie seraient liés à des troubles psychiques ou à un épuisement professionnel. Enfin, il a une incidence sur l’entreprise, et pas seulement sur le climat social. Selon Allan et Harris interactive, avoir été confrontés à une difficulté psychologique conduit 71% des salariés à une perte d’engagement. 73% d’entre eux aspirent également à un profond changement professionnel. Or, pour les entreprises, conserver le plein engagement de ses salariés est un enjeu économique. Tout comme celui d’éviter le départ de ses talents.

Des formateurs accrédités pour intervenir en Nouvelle-Aquitaine

Pour la Mutualité Française, la prévention en matière de santé mentale et la lutte contre la stigmatisation des personnes souffrant de troubles psychiques est une priorité. Fin 2022, elle a noué un partenariat avec l’association Premiers Soins en Santé Mentale (PSSM France). Objectif : former un réseau de secouristes dans toute la France. En décembre dernier, la Mutualité Française Nouvelle-Aquitaine est passée aux actes. Une douzaine de ses salariés ont suivi un premier niveau de formation pour être secouristes. « C’est un acte citoyen. C’est totalement cohérent avec la Raison d’être du mouvement mutualiste » expliquait alors Anne-Laure Chazeau, directrice générale. Depuis, un nouveau pas a été franchi. « Quatre collaborateurs en prévention seront habilités d’ici le mois d’avril, à intervenir dans tout type de structure. A leur tour, ils formeront des secouristes en santé mentale, capables d’agir dans n’importe quel contexte, professionnel ou personnel » poursuit Anne-Laure Chazeau.

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