La Mutualité Française souhaite que les enjeux de santé soient au coeur des débats des prochaines élections présidentielles. Elle apportera sa contribution sous la forme de propositions opérationnelles pour améliorer notre système de santé. Pour élaborer ces propositions, elle organise des débats pour rencontrer la population et entendre ses préoccupations.
Le 10 mai dernier, la Mutualité a donné le coup d’envoi des réunions qu’elle organise pour consulter les citoyens. Le premier débat intitulé « Médicament, ce qui doit changé ! » s’est tenu à Nantes. Un deuxième rendez-vous, » Dépendance, choisissons la solidarité ! » aura lieu à Lyon le 31 mai prochain. D’autres suivront.
Ces débats ouverts à tous sont destinés à enrichir les réflexions et bâtir les propositions de La Mutualité Française concernant notre politique de santé. Des propositions qu’elle portera à l’occasion des prochaines élections et dont elle souhaite débattre avec toutes les parties prenantes : candidats à la présidentielle, parties politiques, grand public et mouvement associatif…
Ces propositions seront rendues publiques à l’occasion des journées de rentrée de la Mutualité qui se tiendront à Tours le 6 et 7 octobre prochain. Auparavant, la Mutualité Française consultera également des experts extérieurs au mouvement mutualiste, notamment des sociologues et économistes.
Médicament : les Français sont profondément inquiets
Afin de lancer le débat qu’elle organise à Nantes sur le médicament, la Mutualité Française a demandé à l’Institut TNS de réaliser un sondage téléphonique auprès d’un échantillon de 1000 personnes représentatif de la population française de plus de 18 ans.
Les résultats de ce sondage montrent que l’inquiétude des Français envers la sécurité des médicaments s’est accrue depuis l’affaire du Médiator et est, désormais, profondément ancrée dans l’opinion : 77% d’entre eux estiment que le Médiator n’est pas un cas exceptionnel mais qu’il met en évidence une défaillance globale de notre système de santé. 2 Français sur 3 sont par ailleurs défiants quant à la capacité des pouvoirs publics à éviter une autre affaire similaire.
Plus de 8 Français sur 10 pensent également que les patients ne sont pas suffisamment informés et plus d’1 sur 2 estiment qu’il en est de même pour les autorités politiques.
Enfin, interrogés sur plusieurs propositions de la Mutualité pour améliorer la sécurité des médicaments, la majorité des Français se déclarent systématiquement en leur faveur : 87% sont favorables à l’idée de réduire l’influence des laboratoires pharmaceutiques auprès des professionnels de santé et 55% jugent utile de permettre à l’Etat de contrôler plus étroitement la promotion et la publicité des groupes pharmaceutiques. 74% pensent également qu’il serait utile et possible de permettre aux professionnels de santé de signaler les effets indésirables des médicaments. 59% sont séduits par la proposition d’effectuer, tous les 5 ans, un bilan scientifique et médical de l’utilité et des effets des médicaments. Et pour conclure, 55% souhaitent la création d’un site qui renseigne la population sur chaque médicament mis en vente.