La Mutualité Française soutient l’étude d’une association de défense des victimes du Distilbène®. Cette enquête vise à évaluer le lien entre l’exposition à cette hormone pendant la grossesse et le risque de développer un cancer du sein. Elle repose sur un questionnaire anonyme disponible en ligne. Des femmes non concernées par cette hormone sont encore appelées à remplir ce document pour constituer un groupe témoin. Pour y participer, rendez-vous à l’adresse suivante : https://des-etude3generations.org/
Il n’est pas trop tard pour participer à l’enquête sur le Distilbène® (DES) ! Cette étude de santé publique recherche jusqu’au 31 août des femmes non concernées par cette hormone pour constituer un groupe témoin suffisamment étoffé.
Pilotée par le réseau D.E.S France, la Mutualité Française et financée par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, cette enquête s’adresse tout particulièrement aux femmes de 36 à 63 ans dont la mère a reçu un traitement au DES durant la grossesse et aux femmes non exposées à cette hormone, afin d’établir des comparaisons.
Pour l’heure, l’étude a recueilli plus de 4.000 témoignages de filles DES et nécessite encore 2.000 témoins. Ces derniers sont simplement invités à répondre à un questionnaire anonyme en ligne, disponible jusqu’au 31 août. Pour y participer, rendez-vous à l’adresse suivante : https://des-etude3generations.org/
Environ 80.000 filles DES
Le Distilbène® a bouleversé la vie de trois générations depuis les années 50. Cette hormone a été prescrite jusqu’en 1977 pour éviter les fausses couches.
A l’époque, on ignorait que cet œstrogène de synthèse aurait des conséquences dramatiques sur la santé des bébés exposés in utero. Les « filles DES », notamment, comme on désigne les filles de mères ayant absorbé cette molécule durant leur grossesse, souffrent de graves difficultés de reproduction mais aussi de ménopause précoce ou de cancers du col de l’utérus ou du vagin.
Les filles DES, dont on estime le nombre à 80.000, sont-elles plus exposées au risque de cancer du sein que celles dont les mères n’ont pas été traitées au Distilbène® ? C’est pour y répondre, et pour évaluer le niveau de surveillance à mettre en place pour ces femmes, que le Réseau D.E.S a lancé, le 8 mars, cette étude.
L’analyse des réponses sera assurée par Emmanuel Devouche, épidémiologiste à l’université Paris-Descartes. Les résultats de l’étude sont attendus pour la fin de l’année.
Ghislaine Trabacchi (FNMF)