Fondée en 2006, l’association de l’hospitalisation à domicile (HAD Nord 79) assure le suivi des patients bénéficiaires. Implantée à Parthenay depuis 2009, la structure se développe.
L’hospitalisation à domicile
Alors que se pose de plus en plus souvent la question de la durée d’hospitalisation afin de ne pas engorger les hôpitaux, un système existe dans le département. Il est encouragé par les praticiens de santé depuis plusieurs années. Son nom : l’hospitalisation à domicile (HAD).
À Parthenay, au 66, boulevard Edgar-Quinet, siège de l’association HAD Nord 79, les dossiers des personnes bénéficiant ou souhaitant bénéficier de ce service sont traités au quotidien. Autour de Pascal Othaburu, directeur de la HAD 79 et directeur général de la Mutualité Française des Deux-Sèvres, une équipe d’une dizaine de professionnels de la santé y travaillent au quotidien.
« Le but de l’HAD est double : faire sortir les gens le plus rapidement de l’hôpital et les empêcher d’y aller », explique son directeur. Pour cela, une grille précise de 23 critères permet d’ouvrir ou non un droit à être hospitalisé à leur domicile. « La plupart du temps, les personnes qui sont en HAD sont des patients en soins palliatifs de fin de vie, subissent des traitements contre le cancer ou alors sont de retour à leur domicile pour recevoir des soins post-opératoires. Par exemple, une personne peut recevoir un accompagnement chez elle suite à une fracture de l’épaule. Les soins peuvent être réalisés par un infirmier libéral, pas nécessairement à l’hôpital. »
Objectif : désengorger les hôpitaux
Avec le développement de la chirurgie ambulatoire et la population vieillissante, l’hospitalisation à domicile a de beaux jours devant elle. Pascal Othaburu le confirme. « Nous sommes ouverts depuis juin 2009 et nous commençons à sentir les effets six ans après, avec une montée en puissance des effectifs à gérer. À nos débuts, nous avions 20 places par mois. Aujourd’hui, nous en traitons en moyenne 30, 40 au maximum. Dans notre objectif de développement, nous aimerions atteindre une file active de 40 patients par mois. C’est possible mais pour cela, il faut lever le voile sur la HAD qui commence à être connue mais pas de tous. »
Communiquer auprès du public, tel est le maître mot de ce service. « Nous travaillons en collaboration avec le Centre hospitalier Nord Deux-Sèvres (CHNDS), l’Aide à domicile en milieu rural (ADMR 79) et la Mutualité Française. Les acteurs de la santé pensent à proposer nos services aux patients. »
Le rôle de la famille peut aussi être un frein à la mise en place d’une HAD. « Dès que l’on approche les ennuis de santé, la dimension humaine et sociale prend un rôle prépondérant. En cela, le rôle de la famille est prépondérant. C’est donc aux acteurs de la santé de lever les barrières pour faire tomber les a priori. Ce n’est pas parce que l’on n’est plus à l’hôpital que l’on est moins bien soigné ou plus en danger. »
Avec une durée moyenne de séjour à domicile d’un mois, Pascal Othaburu tient à préciser que « l’HAD, ce n’est pas de l’aide à domicile. Le but est avant tout de les remettre sur pied le plus rapidement possible. »