VRAI/FAUX SUR LA VACCINATION
Chaque jour, les professionnels de santé constatent des réticences face à la vaccination en général ou à certains vaccins en particulier. Ces inquiétudes légitimes méritent des réponses précises.
Un retard de vaccination oblige à tout recommencer.
Faux. il suffit de reprendre les vaccins là où ils ont été interrompus et de compléter la vaccination avec le nombre d’injections nécessaires en fonction de l’âge.
Les complications sérieuses de la rougeole n’existent que dans les pays en voie de développement.
Faux. Ces complications sont bien sûr plus fréquentes chez les enfants malnutris des pays en voie de développement, néanmoins elles se produisent également dans les pays industrialisés. En France par exemple, 1 cas de rougeole sur 3 conduit à une hospitalisation, et chaque année, des dizaines d’enfants conservent des séquelles irréversibles suite à une rougeole.
La vaccination est risquée.
Faux. Comme tout principe actif et comme n’importe quel médicament,
le vaccin peut entrainer des effets indésirables bien connus (fièvre, douleurs au point d’injection). On a tendance à sous-estimer la nocivité de la maladie elle-même et à surestimer le risque de la vaccination. il demeure plus risqué de ne pas être vacciné que de l’être : le risque lié au vaccin est en effet infime par rapport aux conséquences de la maladie elle-même.
il peut exister des contre-indications à la vaccination. Celles-ci sont décelées par le médecin lors de la consultation. Le vaccin ne rend donc pas malade.
Tous les vaccins n’ont pas vocation à être prescrits à tout le monde.
Vrai. L’objectif est la juste vaccination : il s’agit de vacciner les personnes concernées contre les maladies appropriées. Certaines vaccinations sont obligatoires, comme les vaccins contre le tétanos, la diphtérie et la poliomyélite. D’autres sont recommandées pour tous. Certaines, enfin, ne le sont que pour quelques uns, en fonction du profil ou de l’activité. C’est le cas pour le vaccin contre la grippe, recommandé pour les personnes fragilisées (seniors, personnes dont le système immunitaire est affaibli), ou celui contre la leptospirose dans certaines professions, notamment au contact des eaux usées.
Seul le médecin généraliste peut vacciner
Faux. Généralement, ce sont les medecins généralistes et les pédiatres
qui vaccinent la population. Cependant, il est également possible de se faire vacciner :
– dans les centres de vaccination publics
– par les services de la médecine du travail
– dans les centres de vaccination pour les voyageurs
– dans les centres de protection maternelle et infantile (PMI) pour les enfants de moins de 7 ans
– par les sages-femmes qui peuvent prescrire et réaliser certaines vaccinations
– par les infirmiers sur prescription médicale
La vaccination est gratuite
Vrai et faux.
Vrai car lorsqu’elles sont effectuées par les centres de vaccination du secteur public, la plupart des vaccinations (achat du vaccin et injection) mentionnées dans le calendrier vaccinal sont gratuites (le patient n’avance pas d’argent).
Faux. Si l’injection est réalisée par le médecin traitant elle est prise en charge par l’Assurance maladie à 70%.
Les vaccins protégeant contre les maladies suivantes sont remboursés
à 65%, sur prescription médicale (la partie restante est remboursée par les mutuelles:
– coqueluche ;
– diphtérie ;
– tétanos ;
– rougeole ;
– oreillons ;
– rubéole ;
– poliomyélite (ou polio) ;
– tuberculose ;
– varicelle ;
– hépatite B ;
– infections à haemophilus influenzae B ;
– infections à papillomavirus humains (HPV) ;
– infections à pneumocoque ;
– infection invasive à méningocoque du sérogroupe C.
En ce qui concerne la vaccination ROR, et depuis octobre 2010, l’Assurance
maladie prend en charge à 100% les deux doses du vaccin pour les enfants
jusqu’à 17 ans inclus.